Guide 101 Les syndromes post-partum : prendre soin de la famille

Guide 101 Les syndromes post-partum : prendre soin de la famille

Syndromes post-partum

L’accouchement et le travail ne sont pas de tout repos, de nombreux syndromes peuvent apparaitre en post-partum (après la naissance du bébé) durant le séjour à la maternité ou de retour chez soi.

Maman : Baby blues

Le baby-blues ne dure que quelques jours. Il disparaît sans intervention et ne nécessite pas de traitement. L’évolution favorable rapide est favorisée par l’attitude des proches et des soignants qui rassurent et maternent la jeune maman. Au-delà de 10 jours de baby-blues, il s’agit plutôt d’une dépression post-natale précoce.

Les signes du baby-blues peuvent être très différents d’une femme à une autre, mais les principaux symptômes sont : pleurs sans raison, sentiments de confusion, irritabilité, sentiment d’épuisement, difficultés à dormir, sentiment d’être submergée de responsabilités.

Vos proches ont un rôle important : celui de vous materner (vous en avez besoin) et d’être présents. N’hésitez pas non plus à leur confier vos craintes et votre trop-plein d’émotions. Le papa a un rôle essentiel à jouer : chaleureux et compréhensif, il aide la jeune maman à passer ce cap.

Si le baby blues durent plus de deux semaines, il faut en parler à un médecin ou sage-femme.

Maman : Psychose puerpérale ou psychose périnatale

Ce syndrome est grave puisqu’il met en danger la mère et le bébé. La psychose survient brutalement dans les deux semaines après accouchement.

Ce trouble se manifeste par un état délirant et de l’agitation extrême : incapacité à dormir, panique, confusion dans l’espace et le temps, sentiment de menace.

C’est aux proches de prévenir le corps médical pour une prise en charge urgente de la mère et si besoin de l’enfant.

Maman : Difficulté maternelle

Cela regroupe un ensemble de manifestations émotionnelles, psychiques et somatiques survenant pendant la grossesse ou après la naissance.

Elle est ressenti comme une faute morale difficile à supporter et intérieure. C’est une culpabilité à ne pas ressentir les émotions positifs envers le bébé et de voir ses rêves d’instinct maternel s’effondrer (pour information, il n’y a pas d’instinct maternel, les parents et le bébé doivent apprendre à se faire confiance et à se connaître).

Une aide psychologique et sociale peut être mise en place au besoin de la mère.

Maman : Effondrement maternel

Si la difficulté maternelle dure trop longtemps ou reste enfouie, il peut survenir un effondrement materne. Il s’agit d’un trouble dépressif et d’anxiété.

Il ne s’agit pas d’un état clinique. Cependant, la mère a un état de grande souffrance et de désarroi pouvant mener à la dépression post-partum.

L’effondrement maternel se produit peu de temps après l’accouchement. La jeune maman éprouve une peur paralysante des pleurs et cris du bébé, une difficulté à se nourrir et à nourrir le bébé, des troubles du sommeil, une hypervigilance, indécisions et difficultés à se concentrer.

Parlez en rapidement à un psychologue spécialisé dans les troubles post-partum.

Maman-papa : dépression post-partum ou dépression maternelle

L’arrivée du bébé, souvent très différente que ce que les futurs parents s’imaginent, peut provoqué chez la mère un manque d’équilibre entre obligations et contentements de voir bébé, d’être submergée par les nouvelles contraintes et de se sentir nulle et mère indigne.

Une dépression post-partum qui s’installe peut nuire à la relation mère-bébé sur toute la vie. Il est très fortement recommandé de consulter immédiatement un psychologue ou psychiatre spécialisé dans le post-partum pour combattre la dépression.

Les pères sont aussi touché par la dépression post-partum. Ce trouble peut apparaître un peu plus tardivement que chez les mères avec un pic dans les 3 à 6 mois qui suivent la naissance. 

Maman-papa : stress post-traumatique

Les mères peuvent vivre leur accouchement comme une menace vitale pour elle-même ou pour leur enfant (à raison en fonction de la difficulté de l’accouchement). Associé à des émotions négatives de peur intense et de perte de contrôle, un stress intense noie la mère sous les émotions. 

Le trouble associe flash-back (souvenirs intrusifs), évitement des situations ayant un rapport avec l’accouchement traumatique et hypervigilance émotionnelle. Une comorbidité dépressive est fréquente en post-partum. L’entretien prénatale permet de voir des prédisposition à ce stress.

La prise en charge est pluridisciplinaire (obstétriciens, psychiatres, pédopsychiatres, pédiatres, etc.).

En post-partum, on peut avoir recours à plusieurs systèmes de prise en charge :

  • hospitalisation dans des unités mère-bébé ou en psychiatrie,
  • accueil de jour qui permet un travail avec des psychiatres, psychologues et infirmières psychiatriques sur la relation mère-enfant,
  • suivi en consultation externe psychiatrique régulier.

Dans certaines situations, la sévérité de la symptomatologie pourra justifier la séparation de l’enfant, surtout lorsqu’il existe un risque suicidaire ou d’infanticide.

Les pères sont aussi touchés par des stress post-traumatiques en fonction de leur enfance et de comment se passe l’accouchement.

Bébé : mort subite du nourrisson

Le nom fait peur, et pour cause, il s’agit du décès d’un bébé ! Le syndrome de mort subite du nourrisson SMSN désigne la mort inattendue d’un bébé, généralement pendant son sommeil. Les causes peuvent être multiple, voici les recommandations des pédiatres pour éviter les risques évidents de SMSN :

  • Faire dormir le bébé dans un lit sur le dos. En cas de reflux gastrique, cela permettra au bébé ne sachant pas se retourner (pas avant 6 mois) d’évacuer le lait.
  • Faire dormir le bébé sur un matelas ferme et plat. Eviter les doudous, oreillers, contour de lit (rien dans le lit à part le bébé dans sa gigoteuse). Veillez à ce que le drap-housse soit bien attacher et de la taille du matelas.
  • Dormir dans une pièce au alentour de 20°C avec les habits adéquats.
  • Eviter d’exposer le bébé à la cigarette, fumée d’huile etc, garder un air sain dans la pièce.
  • Il est recommandé d’allaiter ou donner la suce au bébé, vous pouvez utiliser un cododo ou une caméra pour surveiller le bébé.

Bébé : la tête plate

Le crâne des bébés est mou et malléable. Durant les deux premiers mois du bébé, le crâne peut s’aplatir et former une zone plane (c’est pourquoi les pédiatres vérifient que les fontanelles se ferment bien). Cela se produit si le bébé dort ou est toujours dans la même position. Voici les recommandations des pédiatres pour éviter la tête plate :

  • Faire en sorte que le bébé tourne la tête de chaque côté dans le lit (avoir un matelas ferme et plat).
  • Placer le bébé sur le ventre tous les jours pour qu’il se muscle. Vous pouvez faire du ventre à ventre ce que bébé adore !
  • Nourrir le bébé en changeant de bras pour le biberon ou de position pour l’allaitement.
  • Eviter les longues périodes sur le siège auto
  • Jouer avec le bébé pour qu’il tourne la tête.
  • Portez votre bébé dans un porte-bébé adapté à son âge.

Vous pouvez demander conseil à un pédiatre ou ostéopathe en cas de tête plate (torticolis, fermeture prématuré peuvent engendré une tête plate).

Bébé : strabisme précoce

Un nouveau-né voit environ à 30 centimètres. Bien qu’il voit flou, il est capable de reconnaitre les intensités lumineuses et les formes telle que les visages humains.

Il est normal que le bébé louche pendant les 5 premiers mois. La déviation d’un œil après 6 mois nécessite de faire une évaluation par un médecin.

Il n’est pas toujours évident de déterminer si un enfant louche. C’est la raison pour laquelle l’examen des yeux fait partie des examens de base que votre médecin fera lors des visites de routine des premiers mois de vie.

Hotline pour en parler

Suivez les recommandations d’AMELI pour en parler aux professionnels de la santé.

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